Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

01/05/2015

Catholiques, sommes-nous en phase avec notre Eglise  ?

 vatican_logo.jpg

Voici un test :


 

 

<< L'Eglise “en sortie est la communauté des disciples missionnaires qui prennent l'initiative, qui s'impliquent, qui accompagnent, qui portent des fruits et qui fêtent. La communauté évangélisatrice fait l'expérience que le Seigneur a pris l'initiative : Il l'a précédée dans l'amour (1Jean 4,19). Et en raison de cela, elle sait aller de l'avant, elle sait prendre l'initiative sans crainte, aller à la rencontre, chercher ceux qui sont loin et arriver aux croisées des chemins pour inviter les exclus (Luc 14,23). Pour avoir fait l'expérience de la miséricorde du Père et de sa force de diffusion, elle vit un désir inépuisable d'offrir la miséricorde. Osons un peu plus prendre l'initiative ! En conséquence l'Eglise sait « s'impliquer ». Jésus a lavé les pieds de ses disciples. Le Seigneur s'implique et implique les siens, en se mettant à genoux devant les autres pour leur laver les pieds. Mais tout de suite après il dit à ses disciples : “ Heureux êtes-vous, si vous mettez cela en pratique...” La communauté évangélisatrice, par ses oeuvres et ses gestes, se met dans la vie quotidienne des autres : elle raccourcit les distances, elle s'abaisse jusqu'à l'humiliation si c'est nécessaire, et assume la vie humaine, touchant la chair souffrante du Christ dans le peuple... Les évangélisateurs ont ainsi l'odeur des brebis, et les brebis écoutent leur voix (Jean 10,3). >>

 

Pape François

 La joie de l'Evangile,  § 24.

 

 

Commentaires

DISCUSSION

> "La première motivation pour évangéliser est l'amour de Jésus que nous avons reçu, l'expérience d'être sauvés par lui qui nous pousse à l'aimer toujours plus" §264

Pour satisfaire cet envoi en mission, on doit s'efforcer de le faire précéder par une rencontre avec la miséricorde et l'amour du Père dans notre propre vie, par une conversion intérieure.

À vous cela semblera sans doute évident, et au pape cela l'est aussi... Mais c'est essentiel !! Ce que l'on veut montrer ce n'est ni un discours ni même des actes aussi bienfaisants soient-ils, c'est une Présence qui nous transforme jour après jour et que nous voulons partager !

Tout comme les apôtres à la fois étaient enseignés par Jésus et peu à peu, le précédaient dans les villages et servaient les pauvres auprès de lui. Ils n'auraient pas pu faire tout cela sans la Parole et la Présence de Jésus-Christ. Il faut que nous cultivions cette Parole et cette Présence ! Sinon nous porterons peu de fruits.

De cela une conclusion : ceux qui rechignent le font sans doute par idéologie, mais c'est une raison superficielle, ou un blocage qui indique où est la vraie priorité : qu'ils rencontrent le Christ !! Quand on a rencontré le Christ, on n'a plus d'idéologie, on n'a plus que le Christ. C'est souvent parce qu'on ne l'a pas rencontré qu'on peine à voir la pertinence de cette Église qui se donne, entièrement, aux brebis perdues. Parce que sans abandon total à la Providence, évidemment, cela fait très peur de se donner autant. En tout cas, cela devrait faire très peur.

Et si l'on encourage à ouvrir l'Église et à aller aux périphéries, mais qu'on ne laisse pas de rôle à la Providence, qu'on veut ouvrir nos bras humains et non se percher sur les bras du Christ, alors on ruine l'Église, même avec les meilleures intentions du monde. Rappelons-nous que le pape ne nous exhorte pas à aller aux périphéries par idéologie, pas parce qu'il pense que l'Église ça pue, pas parce que les messes ça l'ennuie, mais par amour pour le monde ! Parce que l'Église est l'instrument du salut, parce que les messes sont la rencontre avec Jésus-Sauveur...

Bref, à évangéliser nos quartiers, n'oublions pas d'évangéliser nos paroisses ! N'ayons pas peur de reconnaître que nous ne sommes pas prêts, ou que nos ouailles ne sont pas prêtes. Que nous sommes tous plus ou moins des chiots, pas encore de beaux chiens de berger ! Et que nous devons élever des chiots dans l'amour, et qu'ils découvrent l'amour de leur berger ! Sinon, ils ne comprendront pas pourquoi ils doivent se tuer à la tâche pour les brebis perdues.
_____

Écrit par : perlapin / | 01/05/2015

> Incomplètement. Faiblement. Imparfaitement. Oui.
______

Écrit par : DidierF / | 02/05/2015

FOCALE

> Certes, la focale est claire.
C’est clair aussi qu’il y a ce que l’on appelle un « devoir d’état » et la « focale » aussi est nécessaire sur ce point, ce que n’évoque pas votre article. N’y voyez pas une critique, mais le rappel au devoir d’état est aussi nécessaire dans toute démarche d’introspection. N’oublions jamais que la miséricorde et la justice vont ensemble. La miséricorde a aussi ses limites, celles du péché impardonnable. Le devoir d’état est d’institution divine afin de régler la vie en société, aussi parfois, il arrive qu’il n’y ait pas malheureusement d’autres solutions que la force pour calmer les violents impénitents. Ce texte est à considérer dans un ensemble plus complet, il ne faudrait pas que sa mise en relief nourrisse dans l’esprit, que le christianisme serait une sorte de pacifisme béat où en toute circonstance, il faille se laisser démolir et détruire par un agresseur, comme si l’humiliation (mal comprise) était une vertu. Le Verbe s’est incarné en la personne de Jésus pour que notre libre-arbitre s’exprime jusqu’au paroxisme du crime de son propre créateur et qu’ainsi celui-ci puisse « reprendre la main », en ce sens que Sa justice s’est effectivement exercée sur lui-même, c’est ici son incroyable miséricorde et courage (car il faut quand même y passer par la croix). Cet acte était nécessaire pour « arracher à la damnation » (cf prière eucharistique). Dans l’acte suivant, il reviendra le moment venu pour « séparer le bon grain de l’ivraie » et là, ce ne sera pas avec des fleurs et de l’humiliation.

jean


[ PP à Jean :
- Le péché "impardonnable" ? Dieu seul est juge ! Il est même juge de son existence.
- Et la justice sans la miséricorde est une abomination, souligne le pape avec toute l'Eglise depuis les origines ! ]

réponse au commentaire

Écrit par : Jean / | 02/05/2015

> Merci de la précision avec laquelle je suis bien en phase.
______

Écrit par : Jean / | 02/05/2015

@ Jean

> Je ne comprends pas : "il ne faudrait pas que sa mise en relief nourrisse dans l’esprit, que le christianisme serait une sorte de pacifisme béat où en toute circonstance, il faille se laisser démolir et détruire par un agresseur, comme si l’humiliation (mal comprise) était une vertu."
Jésus s'est bien laissé démolir et détruire, et il nous a dit de suivre son exemple.
Cela ne nous engage pas forcément à devenir des victimes mais à nous décentrer radicalement pour agir librement dans notre relation à l'autre, délivrés, justement, de la peur de l'humiliation ou de la destruction.
______

Écrit par : Guadet / | 02/05/2015

ORGUEIL

> Je me demande si le "péché impardonnable" n'est pas, tout simplement le péché d'orgueil (contre l'Esprit Saint) de celui qui, précisément, refuse la Miséricorde, et qui, par conséquent, se damne lui-même.
En somme, respectant le libre choix (du pécheur) Dieu ne lui impose même pas son Pardon.
______

Écrit par : Fondudaviation / | 03/05/2015

Les commentaires sont fermés.